Haïti : Persécution politiques en Haïti et exactions policières aux Bahamas, Georges- Ton Valvil dit ne savoir à quel saint se vouer...

Georges - Ton Valvil

Ce jeune haitien, natif du département du Nord, qui a décidé de fuir son pays en 2010, à cause des persécutions politiques, pour vivre à Nassau Bahamas, a connu dans ce pays d'accueil beaucoup de violences et  exactions policières en raison, selon lui, du racisme qui prévaut sur l'ile Bahaméenne contre les haitiens. 

FAVORI RT, Cap haïtien, 28 Novembre 2020

Par Sainjusma Patrix

Dans une interview confiée à la rédaction de FAVORI-RT, cette semaine, ils raconte avoir été à plusieurs reprises victime de brutalité, bastonnade et sévices corporelles de la part des agents policiers même après son statut de résident à cause de sa nationalité haïtienne. Ces faits, dit-il, traduisent une haine pour les haitiens sur cette petite île, car il n'est pas le seul ressortissant haïtien à subir ces types de traitement.

" Ces gens sont vraiment racistes, ils nous traitent très mal même si nous avons des papiers valides" a déclaré Georges-Ton Valvil, citant certains faits qui restent encore dans sa mémoire.

" Un lundi de l'année 2015, il était  9 hres du soir,  j'étais vendeur de carte de recharge de téléphone portable à Nassau Bahamas, activités que plusieurs citoyens de ce pays et des haitiens exerçaient régulièrement en dépit de certaines interdictions. Je me suis fait arrêté par des policiers qui, au lieu de m'emmener dans une poste de police, se sont rendu ailleurs, dans  une zone inhabitée. Ils m'ont demandé tout ce qui était sur moi. À cause de mon refus , ils m'ont jeté à terre, pointé leurs armes contre moi, ils m'ont battu violemment. Après ils ont emporté les 1200 dollars de cartes de téléphone et tous le montant de vente de la journée".

"Un autre jour, je revenais sur mon véhicule privé d'une banque. Tandis que je prenais direction vers ma maison, des policiers qui apparemment étaient au courant de la transaction, m'ont arrêté à mi chemin et m'ont demandé de les suivre dans un lieu reculé où ils m'ont encore réclamé le montant que   je venais de recevoir. Ils m'ont agressé, pointé de l'arme contre moi et ont  même menacé de déchirer ma  résidence. J'étais obligé de leur donner l'argent"

"J'ai subi toutes ces choses à Nassau Bahamas depuis 2015" se plaint encore Georges-Ton Valvil expliquant que c'est ce mépris de l'haitien qui a expliqué sa décision de revenir s'établir en Haïti,  pays où les choses vont encore mal pour lui et sa famille à cause des conditions socio-économiques  difficiles, mais surtout des menaces politiques qu'il reçoit depuis avant son départ en 2010 Pour Nassau Bahamas.

"J'ai décidé de rebrousser chemin pour m'établir en Haïti, croyant pouvoir contribuer à mon progrès, mais surtout à celui de mon pays, mais le calvaire persiste pour moi. J'ai essuyé beaucoup de menaces surtout par des groupes politiques qui sont frustrés de me voir revenir sur le terrain surtout ceux qui détestent mes positions qui sont souvent défavorables aux pouvoirs.

L'homme raconte qu'en 2019, il faisait l'objet d'une attaque de bandits armés non loin de l'aéroport Toussaint Louverture de Port-au-prince après son retour en Haïti, fait pendant lequel les malfrats avaient emporté tous ces bagages.

Dans le Nord, la maison de sa famille a été incendiée , le 19 Novembre 2020 ,quelques jours après sa participation active aux mouvements de protestations contre le régime Tête Kale . La maisonnée a été sauvée de justesse à cette attaque, témoigne monsieur Valvil, arguant que les auteurs de cet acte criminel auraient lancé des invectives et menaces de mort à son encontre et à certains proches , particulièrement Wédelyne Jacques, sa cousine pour avoir épousé une position politique contraire au régime Tête Kale.

Dans cet entretien, ce citoyen haitien qui décide de ne plus faire la même expérience aux iles Bahaméennes dit végéter en Haïti 

étant donné son incapacité de se payer un logement.

FAVORI RT/ Cap haïtien

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